La vie érémitique est la forme de vie religieuse la plus ancienne. Certaines traditions la font remonter aux temps des prophètes de l’Ancien Testament qui vivaient dans les déserts.
Outre cette tradition, les historiens font remonter le début de la vie érémitique à la fin des persécutions aux premiers siècles. Puisqu’il n’était plus possible de mourir martyr, des hommes et des femmes décidèrent de donner leur vie à Dieu d’une autre manière.
Plus connue en Orient, cette vocation a néanmoins toujours été très considérée en Occident. Tout d’abord les grands saints évangélisateurs de la Gaule (pensons à sainte Marie-Madeleine), les fondateurs des premiers diocèses ont été ermites pour la plus grande majorité. Les grands ordres monastiques eux-mêmes ont été fondés par des ermites ou des solitaires.
Bien que discrète par essence, cette vocation n’a jamais disparue. On compte à l’heure actuelle entre 250 et 300 ermites diocésains en France.
Depuis l’édition du nouveau code de Droit Canonique en 1983, un article a été rajouté (canon 603) afin de légiférer le statut d’ermite diocésain.
Pour en savoir plus sur les origines de la vie érémitique et l’érémitisme oriental, vous trouverez ici un très beau reportage réalisé par M. Jeanson.
Consécration à Dieu par la profession des trois conseils évangéliques
« La consécration religieuse est un acte d’oblation radical à l’Amour de Dieu « qui constitue justement une consécration particulière, qui s’enracine profondément dans la consécration du Baptême et exprime celle-ci plus pleinement » (De Perfectae Caritatis) ; car, comme le rappel St Paul « vous êtes morts et votre vie est désormais cachée en Dieu seul » (Col III, 3), c’est une invitation profonde à vivre et témoigner pleinement de la vie même de la sainte Trinité et à participer au dialogue d’Amour infini des Trois Personnes divines.
-La pauvreté est le reflet du don mutuel au sein de la Trinité où chaque Personne Divine se donne et reçoit l’autre. C’est une attitude du cœur et de l’esprit qui attend tout de Dieu qui a dit « Sans Moi, vous ne pouvez rien faire » (St Jn. XV, 5)[…]
-La chasteté a pour principe et pour fin la charité. Elle est la réponse à la plénitude de l’Amour exclusif et éternel de Dieu qui embrase le cœur. Le vœu de chasteté est « signe du monde à venir et source d’une plus grande fécondité dans un cœur sans partage » (Can. 599). […]
-L’obéissance doit être immaculée à l’image de celle de l’Agneau sans tâche qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort de la croix[…]
« Soli Deo debet heremita obendientiam facere » (Bx Richard Rolle). Cependant, le conseil évangélique d’obéissance « oblige à la soumission de la volonté aux supérieurs légitimes qui tiennent la place de Dieu » (Can. 601)[…] »
Extrait de la Règle de vie
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